Lorenor Coiffure, un modèle de réussite bâti sur l’ambition et la volonté!

Tout un chemin se trace devant elle, à l’issue de sa formation. Elle a de grands rêves et des projets pour son avenir dans le secteur de la beauté notamment dans la coiffure. Notre experte du jour, en bonne panafricaine, a pris, il y a 33 ans, la décision de rejoindre le Bénin, son pays par alliance.

Mme Chimène Virginie SOSSAH, coiffeuse visagiste dame, va réussir à bâtir un empire avec avec ses compétences, son dynamisme et ses expériences.

Major de sa promotion à l’issue de sa formation en France, elle va   rejoindre les États-Unis pour contribuer à l’élaboration de produits de  beauté. Égérie de marque, manager, notre experte n’a pas manqué une  seule opportunité de se perfectionner et de tirer le meilleur de l’univers de  la beauté. La naissance de sa fille aînée, va marquer le début d’une  aventure qui dure depuis, aujourd’hui, 33 ans.

Lorenor Coiffure est le fruit d’un rêve,  de la détermination et de la  résilience.

GGA: Lorenor Coiffure est un centre de beauté et d’esthétique qui n’est plus à présenter au Bénin. Quelle est la petite histoire derrière le nom de votre salon ?

Il faut dire que j’ai fait mon cursus et ma formation professionnelle en Europe. J’étais déjà manager d’un salon en France avant de m’installer en Afrique. En effet, j’ai travaillé pour le groupe Miss Afro dirigé par une dame camerounaise et son époux. A l’époque, le groupe proposait des produits pour les cheveux et la peau Afro. C’était révolutionnaire et rare de trouver des salons de coiffure afro.

J’admirais une tante togolaise qui excellait dans la vente des cosmétiques. Son activité lui rapportait beaucoup d’argent et c’était une femme aisée. Elle m’inspirait et je voulais à tout prix lui ressembler.  Je me suis dit que je ferai ce métier, un métier en rapport avec la beauté, la coiffure.

J’ai décidé de le faire mais j’étais limitée par les frais de formation. Je coiffais donc à l’époque un proche qui m’a introduit dans ce milieu. J’étais entourée de femmes qui gagnaient très bien leur vie dans le secteur.

A 17 ans, j’ai été égérie d’une marque de mèche pour cheveux afro. Tout m’attirait dans ce secteur, tout venait à moi.

J’obtiens donc mon certificat d’aptitude professionnelle en coiffure dame en juin 1986 à l’Académie de Paris. Je ressors major de ma promotion et je suis envoyée aux États-Unis pour travailler avec le laboratoire l’Oréal. Nous avons ensemble créer le défrisage ‘’Gentle-treatment’’ pour le salon Miss Afro.

J’ai rencontré ensuite le père de mes enfants. Je démissionne de mon travail et je décide de rentrer en Afrique. En bonne panafricaine, j’ai rejoint mon continent pour me rendre utile, pour révolutionner l’univers de la coiffure notamment au Bénin. J’ai eu l’envie de me distinguer des coiffeurs africains, de proposer de nouvelles tendances.

J’ouvre Lorenor Coiffure. J’étais alors mère, jeune mariée et nourrice d’un jeune bébé de 3mois.

GGA: Quelle est votre spécialité et pourquoi ce choix ? 

Je me suis spécialisée dans la coiffure dame structurée parce que ma passion est de sublimer la femme. Nos prestations évoluent en fonction des tendances. Nous nous adaptons à la demande de la clientèle: les tresses, les locks et bien d’autres encore.

GGA: Du point de vue impact social , quel service Lorenor Coiffure peut fièrement revendiquer dans sa communauté en 33 années d’existence ?

Dans ma communauté, je peux revendiquer que j’ai eu à former un grand nombre de personnes, de professionnels qui font leur preuves dans le secteur.  Plusieurs personnes vivent aujourd’hui grâce aux formations reçues sous notre enseigne. Nous sommes fiers de contribuer à l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi.

GGA: Quel est votre bilan du point de vue accomplissement, formation personnelle et clientèle ?

Le bilan de mon parcours du point de vue accomplissement est satisfaisant. J’ai eu l’honneur de recevoir plusieurs prix pour mon savoir-faire. En 33 ans de vie professionnelle, nous avons reçu plus de vingt récompenses à notre actif dans le monde. Du point de vue formation, nous réussissons à produire des résultats satisfaisant. Du point de vu clientèle, nous avons de 00 à 77 ans, homme comme femme, nous avons également coiffé des bébés qui sont aujourd’hui des mères.

GGA: La problématique persiste, certaines femmes noires éprouvent de la difficulté à entretenir leurs cheveux crépus. Démêler, coiffer, tresser, avez-vous une recommandation à leur faire? 

La seule recommandation que je peux apporter à toutes ces femmes qui ont du mal à se coiffer est de fréquenter le plus souvent les centres professionnels de coiffure pour y recevoir les soins appropriés. J’ai d’ailleurs après plusieurs années de recherche et de solutions, découvert pour elle le produit que je vais appeler MIRACLE.

C’est un soin lissant au beurre de karité. Un produit qui a la capacité de lisser les cheveux sans les défriser, de nourrir et d’hydrater la fibre pendant plusieurs mois et d’apporter de la brillance au cheveux en permanence. C’est un pur bonheur pour les cheveux afro qui nous donnent toutes du fil à retordre au moment du coiffage.

Sachez enfin que la tige de cheveux est un follicule pileux vivant qui réagit et absorbe toute matière qui rentre en contact avec elle. Il faut vraiment en prendre soin.

GGA: Lorenor Coiffure ce sont des reconnaissances, des distinctions, une clientèle fidèle, à quoi devez-vous ce succès et cette résilience ?

Nous devons ce succès à notre savoir-faire, à nos prestations de qualité, à notre rigueur dans le service et à notre professionnalisme.

GGA: La coiffure d’hier et celle d’aujourd’hui, quel regard portez-vous sur l’évolution de cet univers auquel vous appartenez ?

Le regard que nous portons sur cet univers aujourd’hui est que la femme africaine est devenue exigeante sur les produits qu’elle utilise sur son cheveux et sur sa peau. Mon constat actuel est que la femme a prit conscience du potentiel de sa beauté et de toutes les opportunités de soin qu’elle peut rencontrer en s’occupant de sa beauté.

GGA: Quelle est selon vous, la formule magique pour concilier vie professionnelle, vie de famille et vie sociale ?

Selon moi, il n’existe pas de formule magique pour la femme qui veut associer sa vie professionnelle, familiale et sociale. Tout est une question d’organisation.

GGA: Vous menez personnellement un combat pour la promotion du leadership féminin, à quoi devons-nous nous attendre pour la prochaine édition des trophées ASKE?

Sur la prochaine édition des trophées Aské, nous avons l’ambition d’inviter l’ Afrique et toute la diaspora dans une édition digne de ce nom ( L’Escale de l’Amazone ), une édition, qui nous permettra de révéler le Bénin au monde.

GGA: Si aujourd’hui vous avez un enfant, un proche, qui désire faire carrière dans des métiers de la beauté comme le vôtre, pouvez-vous l’y encourager?

Oui bien sûr, j’encouragerai mes proches à exercer ce métier noble qui nourrit son homme et qui permet d’exceller et sublimer la beauté de la femme.

GGA: 33 ans après, dans l’univers de la coiffure et de l’esthétique, quels sont aujourd’hui les nouveaux projets auxquels vous tenez?

Aujourd’hui mes nouveaux projets sont en pleine cuisine. L’objectif  est de toujours innover, créer du plus value et l’art culinaire africain me passionne. Ne soyez pas surpris si je vous annonce très prochainement de la dégustation des mets africains.

Mme Chimène Virginie SOSSAH pour GreenGlow Afrika